L’anomalie de l’Afrique :
L’Afrique est depuis longtemps une anomalie. Le continent est riche en ressources minérales et dispose d’une vaste superficie, mais il compte certains des pays les plus pauvres et les plus sous-développés du monde. Un regard plus approfondi sur l’histoire du continent nous permet de mieux comprendre l’état actuel des choses. Le continent a souffert de conflits coloniaux, de luttes de pouvoir internes et de corruption pendant une grande partie de son histoire. La richesse en ressources telles que l’or, les diamants, la bauxite, etc., a été plus un fléau qu’une bénédiction, car elle a attiré des puissances coloniales comme les Français et les Britanniques.
L’Afrique en plein développement :
Il reste un potentiel très inexploité qui pourrait faire de l’Afrique un acteur puissant de l’économie internationale s’il était exploité de manière appropriée. Abritant une population Le continent, abrite 1,2 milliard de personnes, et c’est un espace de libre-échange majeur dans le monde. La moitié de sa population est âgée de moins de 25 ans, ce qui signifie que la région deviendra une source essentielle de main-d’œuvre au niveau mondial.
À cause de plusieurs idées fausses sur l’Afrique, et plus particulièrement sur l’entrepreneuriat africain, il est difficile pour les entreprises internationales, comme les investisseurs, de comprendre le marché africain et de profiter de son plein potentiel.
Réalité vs. Attentes :
Voici quelques idées fausses courantes concernant l’Afrique :
- L’Afrique est homogène :
Alors que les pays africains sont généralement regroupés sous une même catégorie, cela est loin d’être vrai, même dans les publications et analyses. Cette simplification excessive ne tient absolument pas compte de la diversité qui existe entre les pays et les peuples de la région. Les pays africains ont leurs propres identités culturelles, religieuses, ethniques et linguistiques. L’utilisation excessive du terme “Afrique” est un vestige de la mentalité coloniale qui ne s’intéressait qu’à l’exploitation de la région.
Puisque la diversité existe, il en va de même pour les opportunités d’entrepreneuriat. La diversité de la population se traduit par des demandes diverses et crée ainsi des marchés lucratifs pour les entrepreneurs, qu’ils soient locaux ou étrangers.
- Il y a de graves disparités de revenus :
La plupart des gens pensent que les pays africains sont composés de larges populations vivant en dessous du seuil de la pauvreté et de quelques riches qui possèdent toutes les ressources. Si les disparités de revenus existent, la classe moyenne reste importante. La classe moyenne des pays africains est en plein essor. C’est un signe encourageant pour l’entrepreneuriat, car c’est la classe moyenne qui stimule la création des entreprises.
- Les Africains ne pensent pas à l’entrepreneuriat :
Comme le Soudan et la Libye, de nombreux pays d’Afrique ont souffert de décennies de dictature, et beaucoup en souffrent encore. On pense que ces régimes répressifs nuisent à l’entrepreneuriat. En réalité, en raison des circonstances difficiles, de nombreux habitants des pays africains sont plus créatifs. Ils ont un instinct de survie plus fort et peuvent supporter le stress associé à la création d’une entreprise. La limite des possibilités et des libertés a incité plusieurs personnes à sortir de leur zone de confort et à chercher des moyens créatifs pour résoudre les problèmes, ce qui caractérise un bon entrepreneur.
- L’Afrique est à la traîne sur le plan technologique :
La vitesse à laquelle de nombreux pays africains ont adopté les nouvelles technologies est époustouflante. Le secteur des télécommunications est, de loin, le secteur qui connaît la croissance la plus rapide. La croissance simultanée du commerce électronique et de la banque en ligne s’est avérée révolutionnaire pour la région. Silicon Savannah, l’écosystème technologique du Kenya, est un exemple du changement de paradigme qu’a connu l’Afrique en quelques années seulement. Cette utilisation, généralisée de la technologie, est un signe très positif pour les entreprises qui dépendent largement de la numérisation pour se développer.